Visible de toutes parts, tel un phare, les gens d’ici l’appellent affectueusement « le Géant de Provence ».
Cette masse calcaire doit son élévation à un plissement du sol initié il y a 120 millions d’années. Son nom reste mystérieux, il pourrait venir de « ven-top », la cime blanche que l’on voit de loin.
Il est en partie classé Réserve de Biosphère par l’UNESCO pour sa large palette de climats donnant naissance à une incroyable diversité de faune et de flore. Le massif possède la plus belle cédraie d’Europe.
De son sommet, perché à 1912 m, la vue est imprenable et, par temps clair, on peut même apercevoir la mer au sud et toute la chaîne des Alpes au nord.
Chapeauté de blanc tout au long de l’année : est-ce de la neige, du calcaire, ou bien les deux ?
À vous de percer le secret en empruntant ses multiples chemins et de gravir, comme bon nombre d’hommes célèbres, ce mont mythique : le poète Pétrarque, Frédéric Mistral, Jean-Henri Fabre ou encore de grands sportifs venus se dépasser lors de courses cyclistes ou automobiles.
Au gré de vos promenades, vous remarquerez que le Ventoux n’est pas seulement une montagne, c’est aussi un livre vivant de l’histoire rurale.
Au détour des chemins, vous croiserez ces jas ou bergeries issus du pastoralisme. L’élevage, autrefois l’une des principales activités rurales, a amené l’homme à parsemer ce paysage de petits bâtiments bas en pierre où les troupeaux s’abritaient. Des grottes fermées d’un mur de pierres, situées au fond des combes, leur offrait une autre protection, cette fois naturelle.
La forêt est elle aussi une création humaine. On oublie souvent que le mont Ventoux a été surexploité pendant des siècles. Sa forêt avait pratiquement disparu et ses pentes se couvraient de pâturages. À partir du milieu du XIXème siècle, les hommes se sont préoccupés de reboiser la montagne. Aujourd’hui, ses nombreux résineux et feuillus abritent une flore et une faune d’une richesse exceptionnelle.